Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com

Suppléments à l’oeuvre des Stella depuis 2006

Samson et Dalila

*Sommaire concernant Stella * Table générale


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Souvent, un travail monographique, catalogue d’exposition ou simple livre, favorise l’émergence d’oeuvres portant, à juste titre ou non, le nom de l’artiste ainsi honoré. Jacques Stella l’a été par deux ouvrages complémentaires. On trouvera, rassemblé par ordre chronologique dans une mosaïque récapitulative, ce qui a pu resurgir depuis leurs publications, ce qui peut concerner aussi les Bouzonnet et quelques corrections notables pour des attributions fautives.

... Et ci-dessous, une de ces découvertes.
Sylvain Kerspern

Les Stella : suppléments aux catalogues de 2006


Jacques Stella, Samson et Dalila,

peinture et dessin

Mises en ligne les 18-29 avril 2008 (retouche de la mise en page, août 2012)

Alors que se tenait l'exposition, à Lyon, est apparu chez Gui Rochat (New York) un petit cuivre représentant Dalila coupant les cheveux de Samson actuellement présenté par la galerie Jack Kilgore.
Il montre cette technique particulière évoquée par Félibien qui lui permet de faire des "rideaux d'or". Le style menu, encore héritier du Cavalier d'Arpin voire du séjour florentin, situe l'oeuvre dans la période romaine. Un certain nombre d'indices datés permettent de privilégier la seconde moitié des années 1620, sans doute après la Sainte Cécile de Rennes avec laquelle il partage le goût pour un drapé géométrique par pans et aplats, l'élan maniériste, etc.; plus précisément peut-être vers 1629-1630, auprès du frontispice gravé par Audran de l'ouvrage de Tolomei (cat. expo. Lyon-Toulouse 2006, p. 36) et surtout des dessins de Yale pour l'histoire de saint Philippe de Neri, apparemment réalisés durant l'hiver 1629-1630.

Son exposition à la galerie Kilgore a permis de faire réapparaître une feuille avec variantes : une torchère qui évoque celles apparaissant dans les deux Judith sur pierre, remplacée dans le tableau par une table ornée d'un vase à fleurs; un geste différent de la main gauche de Dalila; et pas de meuble à orfèvrerie dans le fond. Elle pourrait dérouter mais le style sommaire est celui du dessin signé et daté de 1631, du Louvre représentant une Nativité, au trait simplement plus ferme mais pareillement empreint d'une recherche lumineuse au lavis. Il se retrouve plus tard, cette fois à nouveau relâché malgré une plus grande autorité, dans le Christ guérissant le paralytique des mêmes collections. Ce qui plaide pour que ce dernier soit conservé dans le corpus de Stella, alors que les publications de 2006 n'en parlaient pas.

Ces deux nouveaux témoignages viennent étoffer l'idée du style de l'artiste en plein séjour romain, dans sa veine précieuse infléchissant le maniérisme affecté du Cavalier d'Arpin vers la mesure et le naturel, sans doute sur l'exemple des Bolonais comme Guido Reni ou le Dominiquin.

S.K.


Huile et or sur cuivre, 25x 21 cm.
Chez Gui Rochat, New York, en 2006, puis Jack Kilgore, New York, et Alexis Bordes, Paris.


Plume et encre noire, lavis bleu (indigo), New York, coll. part

Ci-contre : Déploration de saint Philippe de Neri, Yale University, dessin, 1630
Courriels : sylvainkerspern@gmail.com - sylvainkerspern@hotmail.fr.
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