sylvainkerspern@gmail.com
Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com
JACQUES STELLA, CATALOGUE
ROME (1622-1634)


Les « camayeux » (1624-1625) : les Sibylles
* Table générale * Table Stella * Catalogue : *Camayeux; *Succès romains, 1622-1632 ; *Ensemble
Mise en ligne le 3 décembre 2017
Camayeux romains. Les Sibylles - 12 sujets
Les sibylles furent des prophétesses de l'antiquité païenne reconnues par l'Église, interprétant certaines de leurs citations comme annonciatrices de la venue de Jésus. La Renaissance en a répandu les images, jusqu'au plafond de la Sixtine, par Michel-Ange, comme gages de l'alliance possible entre la doctrine chrétienne et l'héritage de l'Antique, selon l'idéal humaniste.

L'étude de Marco Piccat (« La raffigurazione delle sibille nel Saluzzese e nelle zone circostanti », Bollettino della Società per gli Studi Storici Archeologici ed Artistici della Provincia di Cuneo, 77, 1977, p. 19-46) montre que citations et attributs ont été plus ou moins interchangeables. A la fin du XVè, siècle, l'ouvrage de Filippo de Barberis (1481) fixe une ordonnance que Stella reprend, n'était une inversion entre tiburtine et phrygienne. Les citations latines figurant au bas des figures du Lyonnais sur certains états, qui s'en inspirent, sont parfaitement conformes à celles jadis peintes à l'hôtel de ville de Namur, par exemple, et relevées dans Le curieux antiquaire publié à Leyde en 1729 (p. 171). On pourra également comparer, pour les attributs, avec les gravures de Gilles Rousselet (1614-1686) d'après Claude Vignon (1593-1670), quelques années plus tard (par exemple, les tirages du Metropolitan Museum). Si la lecture des guides iconographiques ne concordent pas vraiment avec les choix de nos gravures, il ne faut donc sans doute pas y voir une invention particulière de Stella.

Sans avoir pu désigner de sources formelles précises éventuelles, les Sibylles témoignent, au sein de l'ensemble des « camayeux », du souci de densifier les formes et les compositions en s'inspirant des modèles de la Haute-Renaissance (Michel-Ange, Raphaël) autant que du récent renouveau artistique romain, autour de Caravage et surtout des Carraches, notamment d'un Guido Reni; formes plus charnues, naturelles, recherche expressive non dénuée de pathos, parfois, drapé imposant, coiffures élaborées en témoignent. La date portée sur la sibylle d'Égypte, non dans une lettre additionnelle comme dans certains états de ces images, mais bien au sein même du bois principal, avec la signature soulignant que Stella l'avait fait (I. * FECIT 1625), suggère d'y voir un premier point d'étape dans son assimilation de ce qu'il a découvert à Rome depuis trois ans, et un point final à l'ensemble.

Sylvain Kerspern, Melun, décembre 2017



Sibylles. - 12 sujets
La sibylle persique

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA PERSICA.

(en bas)
FIT SALVS IN GREMIO VIRGINIS. 1.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle de Lybie

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA LIBICA.

(en bas)
TENEBITVR IN GREMIO VIRGINIS. 2.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle de Delphes

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA DELPHICA.

(en bas)
SINE MARIS COITV. 3.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle de Cumea (ou cimmerienne)

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA CVMEA.

(en bas)
DE STIRPE IVDEORVM. 4.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle de Cumea (ou cimmerienne)

Exemplaire sur papier bleu de la B.M. de Lyon
27,2 x 17,8 cm
Elle tient une branche de laurier (?). Elle tient un rameau d'olivier (?). Pas de signe particulier, apparemment. Elle tient un lys.
Mariette doit la confondre avec
Dorothée.
Elle tient un lys.
Mariette doit la confondre avec
Dorothée.
La sibylle d'Erythrée

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA ERITREA.

(en bas)
IACEBIT IN FENO. 5.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle d'Erythrée

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
La sibylle d'Erythrée

Exemplaire sur papier blanc de la N.G.A of Washington
27,2 x 17,8 cm
La sibylle samienne

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA SAMIA.

(en bas)
NASCETVR DE PAVPERCVLA. 6.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle samienne

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
Elle tient dans ses bras un agneau (comme chez Vignon).
Mariette doit la confondre avec
Agnès.
Elle tient dans ses bras un agneau (comme chez Vignon).
Mariette doit la confondre avec
Agnès.
Elle tient dans ses bras un agneau (comme chez Vignon).
Mariette doit la confondre avec
Agnès.
Elle tient d'une main la couronne d'épine et un linge (comme chez Vignon) et appuie sa jambe droite sur une colonne jonchant le sol. Elle tient d'une main la couronne d'épine et un linge (comme chez Vignon) et appuie sa jambe droite sur une colonne jonchant le sol.
La sibylle cumaine

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA CVMVNA.

(en bas)
IAM REDIT ET VIRGO. 5.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle cumaine

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
La sibylle hellespontique

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA HELLESPONTICA.

(en bas)
DE VIRGINE HEBREA. 6.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle hellespontique

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
La sibylle hellespontique

Exemplaire sur papier blanc de la N.G.A of Washington (comme Sibylla Samia)
27,2 x 17,8 cm
Elle tient l'étendard de la Résurrection (comme chez Vignon). Elle tient l'étendard de la Résurrection (comme chez Vignon). Elle tient trois épis de blé (?). Elle tient trois épis de blé (?). Elle tient trois épis de blé (?).
La sibylle phrygienne

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA FRIGIA.

(en bas)
ANVNCIABITVR VIRGO. 9.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle phrygienne

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
La sibylle phrygienne

Exemplaire sur papier blanc de la N.G.A of Washington (comme Sibylla Europa)
27,2 x 17,8 cm
La sibylle tiburtine

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA TIBVRTINA.

(en bas)
O FELIX ILLA MATER. 10.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle tiburtine

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
Elle tient une épée et un rameau. Elle tient une épée et un rameau. Elle tient une épée et un rameau. Elle tient une coupelle et une palme de martyre. Elle tient une coupelle et une palme de martyre.
La sibylle d'Europe

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA EVROPEA.

(en bas)
EGREDITVR DE VTERO VIRGINIS. 11.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle d'Europe

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
La sibylle égyptienne (Agrippa)

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
Signature de Stella
La sibylle égyptienne (Agrippa)

Exemplaire BNF avec compléments lavés de bleu, lettre :
(en haut)
SIBILLA EGIPTIA.

(en bas)
DE MATER DEVS. 12.
Env. 30 x 20 cm.
La sibylle égyptienne (Agrippa)

Exemplaire BNF sur papier bleu avec rehauts blancs
Env. 28 x 18 cm.
Elle tient un sceptre à fleuron. Elle tient un sceptre à fleuron. Elle tient une branche de papyrus, et le lavis lui donne le teint mat. Elle tient une branche de papyrus (ou d'olivier?).
Complément : de véritables camaïeux à l'Albertina
« Je ne sais si les douze sybilles dont Jacques Stella a fourni les desseins étant à Rome en 1625 et dont on a des gravures en bois par Paul Maupain, qui se trouvent ordinairement imprimées sur paier bleu et rehaussées de blanc au pinceau, je ne sais, dis-je, si toutes les douzes ont paru en plus petite forme, gravées en bois et imprimées en clair obscur à deux planches. J'en ai seulement sept que je ne regarde que comme des essais dont on n'a point fait usage, par la difficulté qu'on trouve à les imprimer, et c'est dommage, car ils étaient gravés avec beaucoup plus de goût que celles qui ont suivi. On lit sur une de ces planches le mot Roma. -J'ai aussi un clair-obscur de s. Crespin et Crépinien d'après Stella, autre que celui qui fait partie de la suite de Paul Maupain, et qui est encore, suivant toutes les apparences, un premier essai. »

(Mariette p. 266)

Le passage ci-dessus, déjà commenté, laissait présager l'existence d'essais de véritables camaïeux, à savoir des gravures nécessitant plusieurs planches (ou rentrées selon le terme de Papillon), une pour les traits, l'autre ou les autres pour la ou les teintes. Mariette en voit deux pour les sept versions dont il dispose et les signale de plus petites dimensions. Leur découverte dans le fond en ligne de l'Albertina confirme cette légère différence de format, montrant sur une même page les deux versions l'une au-dessus de l'autre de la Sibylle de Lybie, planche des traits du véritable camaïeu en haut, planche unique de l'ensemble en bas (ci-contre à gauche). Ci-contre à droite, elles sont flanquées de celle en deux planches, traits et couleur, de l'Hellespont et en dessous, de sa version la plus connue en une seule.

Le fonds de Vienne figure parmi ceux ayant alimenté les différents tomes de l'ouvrage de Johann-David Passavant également cité à leur propos. Il les évoque dans Le peintre-graveur (Leipzig, 1856, t. 6; p. 240) et on est en droit de se demander s'il n'y a pas identité avec les exemplaires qu'il décrit. Une confrontation s'impose, ce que je n'avais pas illustré plus haut; or la mise en regard avec les exemplaires de l'Albertina apporte un certain nombre d'enseignements d'importance.
En haut, deux versions alternatives des Sybilles de Lybie et de l'Hellespont (Albertina).
En bas, les versions classiques correspondantes
(Albertina à gauche, Washington National Gallery of Art).

Les deux tirages de gauche sont reproduits selon leur présentation sur une même page à l'Albertina.

« 81. Femme vue de face, tournée à droite. De la main droite elle tient une palme, et de la gauche, une tasse. Au bas : ROMA »
(de Tibur)
« 82. La figure vue de face est tournée vers la gauche, tenant de la main droite, un sceptre, de la gauche un livre ouvert. »
(d'Europe)
« 83. Figure de face, tournée à gauche. De la droite elle tient un rameau d'olivier, de la gauche, un livre dans lequel elle paraît lire. À la droite du bas : ROMA. On trouve une gravure sur cuivre du même sujet avec l'inscription : J. Stella inv. 1625. »
(d'Égypte)
« 84. Femme assise vue de face, tournée à gauche, tenant de la droite trois épis, de la gauche, un livre ouvert. »
(de l'Hellespont)
absente
« 85. Figure assise tournée à droite, et tenant sur les genoux un agneau. »
(d'Érythrée)
« 86. La figure est vue presque de dos, tournée à gauche. Elle pose la main droite sur un livre et tient de la gauche une couronne d'épines. »
(de Samia)
« 87. Femme assise tournée à gauche et lisant dans un livre, tandis qu'elle tient de la main gauche un petit étendard. »
(de Cumes)
« 88. Figure assise tournée à gauche, et tenant des deux mains des lys et des roses qu'elle presse contre sa poitrine. »
(de Cimmer)
Non mentionnée par Passavant, la collection de l'Albertina propose un état de la seule planche avec les traits de la Sibylle de Lybie (confrontée ici avec la version avec lavis bleu - d'indigo, ou d'inde - et inscription de la BnF)
Il me faut rappeler que je n'ai pas vu ces gravures directement, et je dois donc me fier aux reproductions en ligne sans savoir si le sens de l'image est bien respecté. Toutefois, les descriptions de Passavant pour les sept qui sont dans le fonds de l'Albertina viennent les confirmer. Je suis tenté de croire que ce sont ces exemplaires qu'il décrit exactement, à quelques infimes détails près. La huitième aura depuis disparu, et il n'aura pas voulu cataloguer la Sibylle Lybique qui ne témoigne que d'une planche, celle des traits. Je reste dubitatif sur le rapprochement par l'historien d'art de la version de la Sibylle d'Égypte avec une gravure sur cuivre inscrite J. Stella inv. 1625. Je n'en ai encore rencontré aucun exemplaire et on peut se demander s'il n'y a pas confusion avec la version en une planche, malgré une formulation un peu différente de l'inscription, que je crois signature (voir ci-contre).

La gravure sur bois diffère de celle sur cuivre en ce que ce qui vient imprimer le papier, comme un caractère d'imprimerie, est ce qui est laissé en relief en creusant la matrice. Ces sept camaïeux proposent des essais associant une planche de traits et une rentrée de couleur brune ou rouge (vermillon) ménageant, par les tailles en creux, les rehauts de lumière en autant de plages blanches. L'Albertina conserve deux tirages, l'une avec les seuls traits et l'autre en deux planches pour La Sibylle d'Érythrée (ci-contre à gauche). La confrontation avec deux états de la version en une planche (à droite) permet de comprendre ce qui motive tant d'exemplaires des camayeux en une planche, avec rehauts blanc, recherchant l'effet d'un vrai camaïeu.

Je suis volontiers Mariette lorsqu'il remarque que les véritables camaïeux sont gravés « avec beaucoup plus de goût » que les estampes en une planche. Il me semble moins pertinent lorsqu'il envisage que les premiers aient précédé les secondes. Puisque la Sibylle d'Égypte est datée de 1625, il faudrait envisager que l'ensemble soit réalisée dans l'année, ce qui est impossible. Au contraire, les discussions précédentes font de cette année celle de son achèvement, ce que corroborre au moins la date de 1624 apposée à la plume sur l'exemplaire Beringhem de La création d'Adam (BnF). L'ambition d'associer cette entreprise de grande ampleur avec le jubilé pontifical de 1625, suggérée par Gilles Chomer, qui correspond à un étalement justifié par le style sur les années 1622-1625, appuie encore une telle situation. Faut-il ajouter que Jérôme David pourrait bien avoir obtenu les sujets qu'il copie, étudiés plus haut, lors de son séjour à Rome qui semble s'achever cette même année ou la suivante? En conséquence, l'alternative des véritables camaïeux doit intervenir en fin de campagne, non au début.

Il faut ainsi prendre la différence de qualité comme la conséquence du passage de la conclusion d'un imposant ensemble dans une technique éprouvée n'évitant pas une certaine facilité à une expérimentation dans une autre plus complexe, aux effets picturaux stimulants, selon un procédé plus contraignant pour la justesse des traits afin que coïncident le produit des deux planches.
Les deux versions de La Sibylle d'Égypte, source possible de la remarque approximative (?) de Passavant.
La Sibylle d'Érythrée, planche des traits. Albertina. La Sibylle d'Érythrée en une planche. National Gallery of Art, Washington.
La Sibylle d'Érythrée, camaïeu en deux planches. Albertina. La Sibylle d'Érythrée, en une planche sur papier bleu avec rehauts blancs. BnF.
Mariette, reprenant l'indication de Félibien, attribue la réalisation des gravures sur bois à Paul Maupain (ou Maupin). Il faudrait mieux connaître la production personnelle de Maupain graveur. La petite biographie proposée plus haut n'en proposerait que deux exemples d'après Callot, encore la signature (Paulus Maupinus Romæ 1621) n'indique-t-elle pas clairement la nature de son intervention et Bruwaert (1912, p. 87) écrit pour sa part qu'il les fit graver; les autres ensembles le voient associé à un graveur chevronné Mattheus Greuter, qui pourrait avoir assumé seul le travail de gravure. Les documents le présentent plus comme papetier (cartaro) que comme graveur, sinon éditeur, ce qui irait dans le sens de mon hypothèse selon laquelle il se serait contenté de fournir à Stella les conditions matérielles pour la réalisation de gravures sur bois, comme accompagnement de son Plan de Rome et des Dieci Basiliche gravée par Greuter dans la perspective de l'afflux de pélerins pour l'Année Sainte 1625.

Si les camaïeux de l'Albertina correspondent aux descriptions de Passavant, deux d'entre elles sont dans le même sens que les versions en une planche, les cinq autres en sens inverse; fait remarquable mais qui n'étonne pas chez Stella, coutumier du fait de se servir du sens horizontal dans l'élaboration d'une composition. J'y vois un argument supplémentaire pour faire de lui non seulement l'inventeur mais aussi le graveur de ces xylographies. Il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'après avoir achevé l'impressionnant ensemble des « camayeux » en une planche, sa curiosité et son « grand amour » pour l'art l'ait poussé à reprendre, pour un essai, certaines de ces images dans une version en chriaroscuro. Le procédé, jouant de la réserve, s'apparentait à la pratique de la peinture sur pierre par Stella, qui intègre quasi systématiquement le support, sa tonalité ou ce que propose le minéral, dans son image. Sa complexité, ou quelque autre circonstance - on perd la trace de Maupin après 1625 -, l'en aura finalement dissuadé.

Sylvain Kerspern, Melun, le 4 mars 2022

* Table générale * Table Stella * Catalogue : *Camayeux; *Succès romains, 1622-1632 ; *Ensemble
Vous souhaitez être informé des nouveautés du site? C’est gratuit! Abonnez-vous!
Vous ne souhaitez plus recevoir de nouvelles du site? Non, ce n’est pas payant... Désabonnez-vous...
.

Site hébergé par Ouvaton