Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com
JACQUES STELLA, CATALOGUE
À Paris, dernières grandes commandes (1652-1654)


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Début de mise en ligne : janvier 2017 - Dernière mise à jour, 30 janvier 2024.
À Paris, dernières grandes commandes, 1652-1654 : préambule.

1652 est l'année du retournement décisif en faveur du roi et de Mazarin, et de l'extinction progressive de la Fronde. Malgré les escarmouches autour et dans Paris même, l'activité reprend. C'est alors - peut-être sur la fin de l'année, selon les évènements - que Le Camus entreprend de contribuer au décor du Carmel parisien, en faisant appel à Stella, Laurent de La Hyre et Charles Le Brun. C'est en travaillant deux ans plus tard au retable des Cordeliers de Provins que notre homme ressent qu'il ne pouvait plus « agir comme autrefois à de grands ouvrages » : il doit renoncer aux grandes commandes.

De cette période datent les premiers témoignages de la formation qu'il donne aux Bouzonnet : l'ex-voto pour Fourvières de Claudine connu par le relevé qu'en fit Mariette, de 1653, et sa gravure du Saint Louis faisant l'aumône d'après Jacques, inspiré du retable de Saint-Germain, en 1654. Cette même année, Stella change de logement au Louvre : dernier cadre où vont se réunir tous les membres de la famille, autour de celui qui fit sa gloire en veillant sur elle.

Sylvain Kerspern, Melun, janvier 2017

Oeuvres datées de 1652-1653. Oeuvres datées de 1654.
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Oeuvres datables de 1652-1654.
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MENTIONS ANCIENNES

* (La charité et le songe de ?) Saint Martin (?) : « L'artiste resté malade à Sens, en venant de Lyon à Provins, paya sa dépense à l'auberge de S.-Martin avec une enseigne qu'il fit et dont le roi et le régent eurent depuis chacun un côté. »

Louis-Félix Bourquelot, Histoire de Provins, Provins, 1839, p. 374

L'auteur de L'histoire de Provins mentionne cette enseigne à l'occasion de son évocation du retable des Cordeliers. L'anecdote me semblait douteuse tant que je considérais la commande pour le couvent de Bellecour de 1644. La révision opérée sur cette page à son propos me semble laisser ouverte cette possibilité puisqu'elle impose un séjour dans sa ville natale précédant de peu le chantier des Cordeliers. Avec prudence; il me semble que Bourquelot brode lorsqu'il pense que Stella aura peint les tableaux pour Provins dans cette ville : la mention par Félibien qui doit provenir du témoignage des Bouzonnet semble plus en rapport avec un travail qu'ils auraient observé dans l'atelier du Louvre.
Le sujet lié à Saint Martin pourrait avoir trait à sa charité, ce qui ne manquerait pas de sel si sa destinée aura été le partage, tel le manteau du saint, entre le roi et le régent - ce qui situerait l'événement entre 1715 et 1723. Puisqu'il est peu vraisemblable qu'il s'agisse d'une découpe dans la largeur, il faut envisager un panneau double-face, avec, peut-être, au dos un Songe de saint Martin, sujet connu chez les Stella par une version peinte d'Antoine pour Saint-Germain-L'Auxerrois mentionnée dans le Mémoire de Guillet et une autre par Claudine restée dans le fonds des Stella, identifiable avec le tableau de l'Ermitage, de 1666.
Resterait à retrouver une source plus ancienne et des traces d'archives plus tangibles. La peinture pourrait bien, finalement, être simplement à verser au compte de la légende...
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