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Sylvain Kerspern - dhistoire-et-dart.com

Jacques Stella - Catalogue
France, oeuvres datées de 1654


Tables du catalogue :
Dernières grandes commandes (1652-1654) - Ensemble

Table Stella - Table générale
Mise en ligne le 23 janvier 2017 - retouches : mars 2022 - mars 2023



Dessin pour La vie de sœur Marguerite du Saint-Sacrement gravé par Poilly et Ledoyen. Portrait de Claudine de Masso à 80 ans, dessin. Retable des Franciscaines de Sainte-Élisabeth de Bellecour. Dessin et peintures Vierge adorant l'Enfant endormi. Peinture Dessin pour Saint Louis faisant l'aumône gravé par Claudine.
Retable des Cordeliers de Provins. Dessin et peintures
Dernières grandes commandes. Oeuvres datées de 1654.
Le détail des références bibliographiques, en l’absence de lien vers l’ouvrage consultable en ligne, peut se trouver en cliquant sur Bibliographie.

Frontispice pour
La vie de sœur Marie-Marguerite du Saint-Sacrement,
dessin perdu.

Gravures de Nicolas (?) Poilly (1627-1696) et Pierre Le Doyen (actif 1651-1693)

Bibliographie :

* Maxime Préaud, Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Inventaire du fonds français. Graveurs du XVIIè siècle. Tome 10. Leclercq-Lenfant, Paris, 1989 p. 16, cat. Le Doyen 15.

* José Lothe, L'œuvre gravé de François et Nicolas de Poilly d'Abbeville, graveurs parisiens du XVIIè siècle, Paris, 1994 p. 162, cat. FdP 282

* Marie-Thérèse Mandroux-França et Maxime Préaud, Catalogues de la collection d'estampes de Jean V, roi du Portugal par Pierre-Jean-Mariette, Lisbonne-Paris, 1996, t. II p. 216.

* Isabelle de Conihout in Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 41 (date 1654 mais exemplaire Le Doyen)

* Sylvain Kerspern, Jacques Stella : biographie, site dhistoire-et-dart.com, 2007-2021, année 1654
Gravure de Nicolas (?) de Poilly, 1654.
17,5 x 11,5 cm.

2 états repérés par José Lothe (1994),
- le 1er avec les signatures en bas à gauche Stella in poilly f (Albertina);
- le 2e, idem et la légende sur la contremarche de l'autel : S. Marguerite du S. Sacrement R. / Carmelite de Beaune, tres devote / à l'enfance NSIC morte en odeur de / Sainteté, le 26 May 1648, agée de 28 ans.
Exemplaire de l'ouvrage en ligne : Lyon, B.M.

Gravure de Pierre Le Doyen, 1655.
18 x 11,3 cm.

Signatures en bas à gauche Stella jn le Doyen fecit f et la légende sur la contremarche de l'autel : S. Marguerite du S. Sacrement R. / Carmelite de Beaune, tres devote / à l'enfance N.S.I.C. morte en odeur / de Sainteté, le 26 May 1648, agée de 28 ans.
Exemplaire de l'ouvrage en ligne : Lyon, B.M.

Le frontispice de l'ouvrage de Denis Amelote (1609-1678) a été gravé par deux artistes différents d'après une même composition et pour le même éditeur à un an d'intervalle, ce qui est difficilement explicable. Mariette donnait pour prénom au Poilly auteur de la version de 1654 Nicolas plutôt que François, ce qui ne convainc pas José Lothe. Son argument de la signature ne me paraît pas plus décisif, et son parti se heurte au fait que François de Poilly doit être encore à Rome où sont publiés plusieurs ouvrages cette année-là ornés d'estampes de sa main (Lothe 1994, FdP 49-50, 51, 56, notamment). Au reste, l'historien ne le fait rentrer à Paris qu'en 1655 (p. 22).

L'achevé d'imprimer de la première édition date du 12 août 1654, suivant de peu les différentes approbations ecclésiastiques, le privilège du roi remontant au 15 avril. On peut donc penser que Stella aura été sollicité au début de l'année, guère avant. Il se peut que son ouvrage pour le Carmel du Faubourg Saint-Jacques, de 1652, ait suggéré son nom; l'artiste avait déjà travaillé pour celui de Pontoise via Séguier (1639) et une autre peinture d'iconographie carmélite datable du temps de nos deux estampes a récemment réapparu (reproduite plus bas), selon le fonctionnement en réseau de commanditaires alors.

La composition est très proche de celle peinte pour le Carmel de Metz. La signification de l'image gravée est explicitée par l'inscription au pied de l'autel, qui insiste sur la dévotion particulière à l'enfance de Jésus de la sœur et il est certain que l'inclination particulière que Stella pouvait avoir dans la description de cet âge, dans les registres profane ou religieux, l'y favorisait. Elle peut avoir expliqué sa réussite en France, dont l'école de spiritualité, à la suite de Bérulle, prônait le Christocentrisme et s'attachait particulièrement aux jeunes années de Jésus. L'auteur de l'ouvrage, Denis Amelote, en était l'un des promoteurs pour appartenir à l'Oratoire fondé par Bérulle et avoir été disciple de Charles de Condren. Dans la seconde édition de la Vie qu'il a consacré à ce dernier, en 1657, son éditeur fera figurer un portrait en pied par Jean Boulanger d'après Stella.

Ici, le Lyonnais confronte l'Enfant, porté par la carmélite, à la vision d'angelots tenant autant de croix figurant son martyre à venir; l'image met elle-même en scène ce qui ne peut être qu'une apparition à la sœur, pour représenter aussi bien sa dévotion que son fervent christocentrisme dans le lieu commémorant le sacrifice lors de la messe qui repose sur l'assimilation au corps du Christ. L'un des angelots, en regardant le spectateur, l'invite à en méditer la leçon et y participer. Se soustrayant ainsi à la scène, il apporte la distance que l'artiste aime instaurer dans la réception de ce qu'il produit, qui fonde son classicisme.

S.K., Melun, mars 2022

Le Christ couronnant sainte Thérèse.
Toile. 270 x 220 cm.
Carmel de Metz

Claudine de Masso, mère de l'artiste,
à l'âge de 80 ans
,
dessin
Pierre noire. 17 x 13,4 cm.

Inscription sur le cartouche du montage Mariette : MATREM/ ANN. 80. AGENT,/ JAS STELLA FIL./ DELIN A° 1654. Oxford, Ashmolean Museum (1863.49), bequeathed by Francis Douce, 1834.

Bibliographie :
- Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 55
- Jacques Thuillier 2006, p. 190-191
On peut penser que Stella fit ce dessin le jour des 80 ans de sa mère. Malheureusement, je n'ai pu retrouver encore l'acte de baptême de Claudine de Masso, fille d'un notaire de l'Arbresle, qui permettrait d'être plus précis encore que ce que mentionne le montage de Mariette.

Ses traits sont également connus par l'émouvant portrait qu'il donne d'elle et dans lequel il s'est peint la regardant, aujourd'hui au musée départemental Georges-de-La-Tour de Vic-sur-Seille, provenant de la donation Thuillier. Ils sont plus fermes que dans cette feuille et son expression en semble plus réservée et moins amène. Le tableau doit dater d'une dizaine d'années avant. Tout le monde s'accorde à la reconnaître encore dans un autre dessin, tardif lui, de l'Ashmolean, qui la montre assise et faisant la lecture auprès d'un vieil homme qui s'endort. Claudine ne savait ni écrire ni signer, comme le précisent les documents qui la concernent, en 1643, 1658 et 1660. Savait-elle lire? Dans le cas contraire, la composition ne manquerait pas d'humour...

Ici, Stella la représente souriante et détendue : image toute intime montrant la matriarche de la tribu Stella hébergée aux Galeries du Louvre par le roi - dans son cas, depuis plus de dix ans. Si ce n'est encore fait, les derniers Bouzonnet restés à Lyon vont bientôt les rejoindre. Au moment où Stella lui-même ressentait les pesanteurs de l'âge le contraignant à renoncer aux grands formats, il rendait ainsi son affection à celle qui avait su traverser l'épreuve d'un veuvage précoce et lui donner les moyens d'une belle carrière jusque dans l'estime des plus grands.

S.K., Melun, janvier 2017
Huile sur toile
65 x 55 cm.
Vic-sur-Seille,
musée, départemental George-de-La-Tour.
Mine de plomb, plume et lavis. 17 x 24,7. Oxford, Ashmolean Museum (1949.216).
6

1

5 (r-v)

3-4
Retable des Franciscaines
de Sainte Élisabeth de Bellecour
L'apparition de la Vierge à l'Enfant à Sainte Élisabeth de Hongrie, saint Jean l'évangéliste et saint François d'Assise, 1654
et Dieu le père à l'attique,
peintures et dessins
Peintures.
1. L'apparition de la Vierge à l'Enfant à Sainte Élisabeth de Hongrie, saint Jean l'évangéliste et saint François d'Assise.
Toile. 352 x 242 cm. Signé et daté sur la base de la clôture : STELLA LUGDUNENSIS/ FECIT 16(54?)
Versailles, église Saint-Symphorien-de-Montreuil.


2. Dieu le père en gloire.
Toile.
Perdue

Historique : commande probable de Madeleine du Sauveur (née Mathieu), supérieure du couvent pour la deuxième fois en mars 1654, avec le dessin du retable; le couvent est vendu en 1745 à l'Hospice de la Charité; le tableau est encore mentionné par Dezallier d'Argenville en 1745 et 1762 alors que dans cette seconde édition, il cite les ovales du collège des Jésuites dont il n'avait rien dit dans la première : il semble s'être informé entre-temps; mentionné en 1761 dans l'Almanach civil, politique et littéraire de Lyon, et des provinces de Lyonnois, Forez et Beaujolois (p. 195).
Puis :
tableau principal :- Maison des Missionnaires du Mont Valérien, acquis vers 1831 par le curé de Saint-Symphorien de Montreuil M. Pinard (selon Barthélémy 1876).
tableau de l'attique :- perdu (Sylvain Laveissière mentionne en 2006 un tableau de ce sujet repéré par Gilles Chomer dans l'église de Fontaine-Saint-Martin (Rhône) qui pourrait être celui de Bellecour remonté en plafond; je ne le connais pas).

Dessins.
L'apparition de la Vierge à l'Enfant à Sainte Élisabeth de Hongrie, saint Jean l'évangéliste et saint François d'Assise.
- 3. Plume et encre brune, lavis brun et rehauts blancs. 32,5 x 22 cm. Historique : fonds Stella; ; legs de Claudine Bouzonnet à son cousin Simon de Masso (1658-1737). Coll. J. Richardson (1694-1771) (Lugt 2170 en bas à droite), sa vente 5 février 1772 et jours suivant. Paul Prouté, catalogue Conchillos 1976, acquis par Jacques Thuillier; donation au Cabinet des dessins du Musée des Beaux-Arts de Nancy, 1998.

- 4. Pierre noire, plume et encre grise, lavis gris et rehauts blancs. 34,6 x 24,3 cm. Inscription en bas à droite J. Stella fecit 1654 Historique : fonds Stella; ; legs de Claudine Bouzonnet à son cousin Simon de Masso (1658-1737). Vente Christie's New York, 25 janvier 2005. Galerie Eric Coatalem. Coll. part.

Dieu le père en gloire.
- 5. (Recto-verso). Pierre noire, lavis d'encre de chine. 12,5 x 10 cm. Historique : fonds Stella; ; legs de Claudine Bouzonnet à son cousin Simon de Masso (1658-1737). Collection Polakovits (comme Charles Mellin), don à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (PM 1620).

- 6. Pierre noire, plume et encre grise, lavis gris, découpé en ovale transversal. 24,1 x 27,7 cm. Historique : Fonds Stella; coll. Claudine Bouzonnet Stella, inventaire 1693, partie du legs à Simon de Masso; par descendance, Pierre de Masso (1728-1787)? Acquis par Albert, duc de Saxe-Teschen (1738-1822) Albertina (Inv. 11671, attribué à Charles Le Brun, puis à Sébastien Bourdon).
Bibliographie :
* Jean de Bombourg, Recherche curieuse de la vie de Raphael Sansio..., Lyon, 1675, p. 97-98
* André Félibien, Entretiens sur la vie et les ouvrages des plus excellens peintres..., Paris, 1666-1688, Entretien X; éd. Trévoux, 1725, t. IV, 411-412.
* Antoine-Joseph Dezallier d'Argenville, Abrégé de la vie des plus fameux peintres, Paris, 1745, p. 258; 2è éd., 1762, p. 44.
* Almanach civil, politique et littéraire de Lyon, et des provinces de Lyonnois, Forez et Beaujolois, Lyon, 1761, p. 195.
* Louis-Félix Bourquelot, Histoire de Provins, Provins, 1839, p. 374.
* Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d’histoire, Paris, 1867, 2è éd. révisée, 1871, 1149-1150.
* Charles Barthélémy, « Un tableau de Stella à l'église de Montreuil-Versailles », Revue de l'art chrétien, 1876, vol. 21, p. 197-203.
* Gilles Chomer, « Jacques Stella Pictor Lugdunensis», La revue de l’art, n°47, p. 86.
* Eckhart Knab & Heinz Widauer, Beschreibender katalog der handzeichnungen in der graphischen Sammlung Albertina. Die zeichnungen der französischen schule von Clouet bis Le Brun, VIII, Vienne, 1993, p. 624-625, F.333 (attribué à Sébastien Bourdon).
* Gilles Chomer, «Jacques Stella : dessins préparatoires», colloque Rencontres de l’École du Louvre. Dessins français aux XVIIè et XVIIIè siècles, 24-25 juin 1999, 2003, p. 194.
* Sylvain Laveissière in cat. expo. Jacques Stella (1596-1657), Lyon-Toulouse, 2006-2007, p. 158-159, cat. 90.
* Jacques Thuillier, Jacques Stella, Metz, 2006, p. 196-201.
* Sylvain Kerspern «L’exposition Jacques Stella : enjeux et commentaires» (figure 28), site La tribune de l’art, mis en ligne le 29 décembre 2006

J'ai longuement différé le moment d'étudier le retable de Sainte-Élisabeth de Bellecour après avoir pensé plus longuement encore qu'il fallait lire la date de la signature 1644. L'entreprise du catalogue en ligne de Jacques Stella et la progressive clarification qu'il a permis m'a dissuadé de l'insérer dans la section concernée, et je n'ai pas plus pensé le faire dans la présente jusqu'à maintenant. Je m'y résous à la lumière de plusieurs indices concordants.

Jusqu'ici, seul Jacques Thuillier (2006) avait envisagé la date la plus tardive. Le jour même de l'inauguration de l'exposition, Sylvain Laveissière m'avait interrogé à ce propos lors de la présentation, et j'avais abondé dans le sens qu'il exprime dans le catalogue, favorable, comme l'avait été Gilles Chomer (2003) à 1644. J'ai répété cet avis dans mon commentaire pour la Tribune de l'art, dont la mise en page a de quoi ébranler cette conviction : tout proche de sa reproduction se trouve une Vierge à la bouillie datée de 1651, offrant des points de rapprochements nets sinon décisifs par la typologie du Christ, le drapé brisé et une puissance des formes outrepassant celle du Baptême du Chist de 1645 qui m'a longtemps maintenu dans l'idée d'une situation voisine, et qui s'affirme encore dans la Vierge adorant l'Enfant endormi de 1654.

Le dessin préparatoire de Nancy, lui, propose une technique comparable à celui de Worms qui prélude au retable de Provins, de cette même année. Cela passe autant par les media combinés, la simplification des visages, un canon court que la peinture transformera en monumentalité. Quant à celui passé par la Galerie Eric Coatalem, que je crois, comme Jacques Thuillier, ricordo par son caractère fini et sa correspondance quasi exacte avec le tableau achevé, on en rapprochera le même exercice pour le Repos pendant la fuite en Égypte de 1652, passée par la même galerie, ou les dessins de la Vie de la Vierge, qui donnent une idée plus juste car plus finie des types tardifs de Stella.

L'existence du marché pour Provins en juillet, l'anecdote de l'architecture peinte le tableau retourné à cause de sa difficulté à travailler en grand format désormais suggère que celui-ci soit le dernier fait par Stella. Le 2 juillet encore, le logement au Louvre qu'il occupait jusque là est attribué à Jean Valdor. Le déménagement dans celui des dernières années doit correspondre à l'installation du reste de la famille Bouzonnet encore à Lyon, qui peut avoir demandé un séjour dans sa ville natale coïncidant avec la commande pour Bellecour. Ce fut peut-être aussi le contexte de l'installation par Claudine de son ex-voto daté de 1653 pour avoir recouvré la santé, destiné à Fourvière, tableau perdu mais documenté par un dessin fait pour Mariette aujourd'hui à l'Ashmolean Museum. Ici prendrait enfin place l'anecdote rapportée par Félix Bourquelot (1839) qui voit Stella devoir s'arrêter à Sens sur le retour de Lyon, et y peindre une enseigne à l'auberge de Saint-Martin pour payer sa nuit, qui aurait été ensuite partagée entre le roi et le Régent - donc au début du XVIIIè siècle.

La Vierge donnant la bouillie à l'Enfant, 1651
Toile. Diamètre : 71,5 cm.
Coll. part.
Le baptême du Christ, 1645.
Toile. 370 x 203 cm.
Paris, église St-Louis-en-l'Île.
Vierge adorant l'Enfant endormi
Huile sur toile. 46,7 x 36 cm.
Coll. part.
Le Christ retrouvé par ses parents..., 1654
Pierre noire, plume, lavis et encre noire, rehauts de gouache. 35 x 25 cm.
Worms, Kunsthaus Museum
Michel de Masso (1654-1731),
Portrait de Madeleine du Sauveur.
Gravure.
Lyon, B.M.

Un argument positif est apporté, pour cette fois, par un de Masso, né cette année-là. Michel, cousin et héritier de Claudine en 1697, fournira un portrait de Mère Madeleine du Sauveur (au siècle Marie Mattieu) dont la lettre nous révèle qu'elle fut supérieure du monastère de Ste Elizabeth de Lyon, servant d'illustration à l'ouvrage qui lui est consacré par Alexandre de Lyon, publié en 1691, que j'ai trouvé en étudiant la famille de la mère de Stella. La biographie de la religieuse donne des indications chronologiques très utiles, notamment pour sa contribution au décor du couvent et de son église.

Par trois fois, elle est désignée supérieure du couvent; d'abord le 19 mars 1642 pour six ans puis de mars 1654 à 1660. À propos de ce second mandat, Alexandre de Lyon précise : « Ce fut dans ce tems qu'elle fit faire ce grand & recherché Rétable qui se fait estimer sur tous ceux de Lyon par la délicatesse de sa sculpture... » (p. 170). La description de Clapasson (1741) donne à Stella le dessin du retable sculpté, sans doute visé par les dimensions données par Félibien (15 pieds, soit près de 5 m.). On n'en peut plus juger. Sa réalisation, que clôt d'ordinaire la pose du tabernacle, put s'étaler sur plusieurs années, ce qui ne présage pas de la date des peintures, comme on le sait pour le retable de Provins (catalogué plus bas).

En l'absence de la peinture du Dieu le père, je crois pouvoir en rapprocher trois dessins jalonnant la recherche sur un même sujet au format circulaire, dont le dernier, à l'Albertina, montre un projet au lavis fini de style tardif. Les deux autres (Ensba), annotés Poussin et actuellement donnés à Charles Mellin, forment les deux faces d'une même feuille, le verso modifiant le recto pour conduire vers la solution de celle de Vienne. La première (?) idée est fort proche de la formule qu'il emploiera à Provins, autre argument pour une situation voisine, mais dans un format rectangulaire - et en sens inverse... Il fait finalement planer le Père à la façon de l'Annonciation du Bréviaire d'Urbain VIII ou de l'Adoration des anges des Cordeliers de Lyon (1635), ce qui a pu suggérer le nom de Mellin. En fin de parcours, Stella le redresse pour une plus grande solennité, et désormais en interaction avec la sainte, alors qu'il ne faisait initialement que trôner.

La diagonale initiale de sa pose rapportée au premier projet pour le grand tableau ferait de la Vierge et l'Enfant les destinataires de sa protection, devant quoi Élisabeth de Hongrie s'inclinerait humblement. Comme l'a noté Gilles Chomer à propos du sujet principal, les niveaux terrestre et céleste s'interpénètrent dans la feuille de Nancy, favorisant une construction pyramidale. Au bout du compte, Stella les sépare en deux frises tout en instaurant des échanges d'ordre psychologique entre eux, par la gestuelle et les regards, et ajoute un public de sœurs au fond actualisant le propos. La sainte, désormais observée par l'évangéliste Jean mais aussi François d'Assise, ouvre les bras en contemplant l'appparition, rendant grâce du miracle. La modification entre en résonnance avec ce que le biographe de la mère supérieure nous livre de ses fréquentes extases et visions, en sorte que la distance prise dans l'espace cède à l'expérience d'une connaissance intime du spirituel.

La scène, il faut le redire, est toute virtuelle. Plusieurs temps s'y côtoient, celui du Chist enfant, celui de l'évangéliste adulte, celui de François d'Assise, celui d'Élisabeth de Hongie, sans parler d'une éventuelle actualisation à l'époque contemporaine. Les sacra conversazione qui, au XIVe-XVIe siècle en Italie notamment, proposaient d'incarner le dialogue entre les représentants du ciel et de la terre (via leurs intercesseurs), à nouveau possible, après des siècles d'un ciel inaccessible autrement que par la bonne mort, devient, au XVIIè siècle, la manifestation spectaculaire du divin dans l'exercice assidu de la foi, pour en réaffirmer une autre présence que l'austère foi protestante.

Pour autant, chez Stella, point d'effusion non plus que d'abandon, mais le souhait de rendre visible, sensible un évènement surnaturel, avec les moyens du quotidien et du familier. Dès le début, il a prévu la péripétie des enfants qui arrangent, non sans effort, le rideau qui sert de toile de fond à l'apparition. Loin de distraire l'attention, elle la ramène tout à la fois à la conscience d'un spectacle, d'une fiction, et en même temps aux attentions familières et plaisantes que cela suppose, et qui forment partie du génie de l'artiste, sinon sa signature. Malgré un état très fatigué, souligné par Sylvain Laveissière en 2006, cette grande page garde cette précieuse alliance de la monumentalité et de l'immédiat, de la distance et de la complicité, teintée d'humour, qui font le prix des plus grandes réussites de Jacques Stella.

S.K., mai 2023

Dieu le père, 1654
1ère(?) version dessinée
Ensba (Pm1620 recto)
Dieu le père, 1654
Toile. 205 cm.
Provins, église Saint-Ayoul
Dieu le père, 1654
2eme version dessinée
Ensba (Pm1620 verso)
Dieu le père, 1654
3eme version dessinée (finale?)
Albertina
Première idée du tableau principal (Thuillier/Nancy) Ricordo Coatalem
Retouche, janvier 2024
Dieu le père en gloire,
dessin
Crayon noir, lavis gris. 15,6 x 13,5 cm.. Annoté Poussin sur le montage.

Wellington (Nouvelle-Zélande), National Gallery (1978-0044-1)

Historique : acquis en 1978 comme Nicolas Poussin.

Bibliographie :
* Louis-Antoine Prat et Pierre Rosenberg, catalogue de l'exposition Nicolas Poussin, Paris, 1994 (n°R 1286).

À la poursuite de l'amitié entre Poussin et Stella, j'ai retrouvé une feuille sous le nom du premier qui revient au second, et qui semble bien s'inscrire dans la réflexion sur le petit tableau de l'attique du couvent de Bellecour, à Lyon, étudié juste au-dessus. La façon de faire planer le Père, bras écartés, trouvé dès le verso du dessin de l'École des Beaux-Arts, est à nouveau retravaillée avec un séraphin sur la droite, un grand ange bras croisés et un angelot soutenant le vêtement. La feuille de l'Albertina, très finie, suggère un état tardif de la réflexion. L'irruption du dessin néo-zélandais laisse en suspens - si j'ose dire - la place qu'il peut y prendre : on ne peut exclure que Stella ait repris dans son croquis au verso de la feuille parisienne ce qu'il propose, puisqu'on y trouve l'ange de dos volant vers Dieu à droite, finalement conservé. Les trois feuilles montrent une lumière comparable, venant de la droite, plus ou moins haut, signe d'une probable destination commune pouvant correspondre à un retable d'église, a fortiori d'un maître-autel.

S.K., janvier 2024

(Ci-dessus)
Dieu le père, 1654
2eme ou 3eme version dessinée
Ensba (Pm1620 verso)
(Ci-contre)
Dieu le père, 1654
1ere version dessinée
Ensba (Pm1620 recto)
Dieu le père, 1654
2eme ou 3eme version dessinée
Wellington
Dieu le père, 1654
4eme version dessinée (finale?)
Albertina
Vierge adorant l'Enfant endormi
1654
Huile sur toile. 46,7 x 36 cm.
Historique : probablement l'un des deux tableaux du testament et inventaire de Claudine légués à Anne Molandier : n° 22, d'1 pied et demi sur 1, « bordure blanche faite par ma mère » ou n° 23, de pareille grandeur, « fait pour ma tante » Françoise. Vente Drouot 17 décembre 1993, n°100.

Bibliographie :
- Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 199, 247
- Sylvain Kerspern, La Vierge à l’Enfant endormi attribuée à Jacques Stella (vente du 28 septembre 2008, à Troyes). Autographie, datation, signification, dhistoire-et-dart.com, mise en ligne le 31 octobre 2008
Le thème figure parmi ceux que Stella a volontiers répétés au long de sa carrière, en tout cas celle conduite à Paris. À ce jour, la version la plus ancienne semble aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de Lyon, avec pour particularité d'avoir inscrit sur l'oreiller richement brodé le nom de la reine Anne d'Autriche, qui suggère une ancienne appartenance royale. Cela motive peut-être la présence angélique, que les versions suivantes suppriment. Les autres sources de variantes concernent principalement l'attitude de la Vierge, la pose de l'Enfant, le lit et d'éventuels attributs, comme la pomme, en sorte que ce qui semble une répétition produit en fait un éventail large de compositions variant subtilement les significations.
Huile sur marbre parangon.
32,1 x 28,2 cm.
Lyon, Musée des Beaux-Arts.
Huile sur marbre noir.
30 x 22 cm.
Épinal, musée départemental d'Art ancien et contemporain.
Abraham Bosse d'après Stella.
Gravure.
BnF
Huile sur bois
39 x 29 cm.
Ventes Troyes 2008 et Paris 2013.
Les anges adorant l'enfant Jésus endormi
Toile. 38 x 33,3 cm.
Le Mans, musée de Tessé
Il est vraisemblable que ce tableau puisse être reconnu parmi ceux de ce sujet restant dans la collection de Claudine, l'un d'eux fait pour Françoise Stella, soeur de Jacques, l'autre encadré d'une bordure blanche que son autre soeur Madeleine avait confectionnée. Cela en ferait une méditation d'autant plus personnelle, presqu'intime : Madeleine était mère; sa soeur était restée célibataire comme leur frère.

L'une des particularités de cette version tient à l'orientation du lit, non plus parallèle au plan du tableau, mais en oblique. Stella rompt ainsi avec le choix frontal des précédents, qui limitait l'effet de profondeur et tendait à produire une image d'abord votive, intemporelle. De fait, la pose de l'Enfant semble moins conventionnelle et avoir fait l'objet d'une élaboration spécifique, même si on en trouve les prémisses à Épinal ou au Mans. Elle souligne une forme d'abandon ayant saisi Jésus dans une phase de sommeil agité; ainsi, ce que la pomme devait suggérer symboliquement dans le marbre du musée des Vosges, par le rappel du péché originel que la mort du Christ vient effacer, est exprimé psychologiquement, par les tourments qui pouvaient troubler son repos, analogie traditionnelle avec sa mort future. L'attitude de la Vierge, sereine voire souriante, traduit tout à la fois la tranquilité maternelle recouvrée que l'acceptation assumée qui lui a fait joindre les mains.

S.K., Melun, janvier 2017
L'enfant Jésus retrouvé par ses parents dans le Temple
et
Dieu le père porté par les anges
1654, peintures et dessin
Huiles sur toile.
* Toile principale, cintrée à oreille.
Signé et daté au sol sous le drapé du docteur assis au premier plan, de dos STELLA LUGDUNENSIS FECIT 1654
345 x 248 cm.

* Toile de l'attique.
205 x 155 cm.
Historique : retable sculpté commandé à Pierre Blasset (1610-1663), d'Amiens (mais installé alors à Meaux depuis quelque temps) par Savinien Lefort pour les Cordeliers de Provins, en juillet 1653; le marché perdu pour les peintures est très vraisemblablement celui répertorié dans les minutes du notaire parisien de Beaufort en juillet 1654; le tabernacle fait en 1659 achève le décor du choeur; tableaux et peintures sont dissociées lors de la Révolution, les premiers étant pressentis pour le Museum, les secondes soumises à la vente; la restituation des boiseries par son acquéreur permet de réinstaller le tout en 1806 dans l'église Saint-Ayoul, celle des Cordeliers ayant été détruite. Classé Monument Historique en 1906

Pierre noire, plume, lavis et encre noire, rehauts de gouache.
35 x 25 cm. Worms, Kunsthaus Museum
Signé et daté au sol sous saint Joseph Stella fecit 1654/ le tableau est aux Cordeliers de Provins

Historique :
anciennes coll. Damery et Glomy (marques L.2862 et L.1085).
Bibliographie :
- Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 194
- Jacques Thuillier 2006, p. 166-167
- Sylvain Kerspern, « INITIATION À LA LECTURE DES ŒUVRES D’ART : IV. Lire : l’exemple du Christ retrouvé par ses parents dans le Temple, par Jacques Stella, 1654 (Provins, église Saint-Ayoul), dhistoire-et-dart.com, mise en ligne le 30 novembre 2015
J'ai, à de nombreuses reprises, abordé ce retable depuis maintenant trente ans que je le fréquente. Sur ce site, on en trouvera une longue analyse inscrite dans le cadre de l'enseignement que j'ai prodigué à Melun il y a dix ans. La lire permettra de comprendre combien le terme de testament artistique employé par Jacques Thuillier à son propos a rarement été aussi pertinent. On sait d'ailleurs par Félibien qu'il fut son dernier ouvrage en grand, son état l'obligeant à faire renverser le tableau pour peindre l'architecture du fond. Il s'y représente, tenant de la main droite, celle qui peint, le collier de l'ordre de saint Michel.

Les détails ci-contre et ci-dessus montrent le soin qu'il met encore à réaliser un travail à caractère monumental. On le voit notamment creuser la couche picturale, peinte couleur chair, pour créer certains poils de barbe sur sa joue en faisant réapparaître une sous-couche plus sombre. Le raffinement du coloris, la puissance des formes semblent, selon la remarque du même Jacques Thuillier, faire revivre en Brie « quelque chose de l'esprit et de l'art florentins », de Raphaël aux Allori. J'ai longuement insisté, dans la susdite analyse, sur le génie du geste, concrétisée ici dans l'embrassade du fils et de sa mère. On ne peut manquer alors de relever qu'à l'autoportrait parmi les Docteurs pouvait répondre le dessin montrant le visage de Claudine de Masso, aujourd'hui à l'Ashmolean Museum, daté de cette même année (voir ci-dessus). Il donne un poids décidément émouvant à ces retrouvailles, celles de Jésus et de Marie, celles de Stella avec un sujet qui avait déjà largement contribué à sa gloire, et dont le retable de Provins constitue le point d'orgue.
Il nous donne l'occasion de revenir vers l'homme, tel qui s'est présenté au regard de l'histoire de l'art gagné par le poids des ans. En 1633, dans sa 37ème année, son visage est encore plein, charnu, son expression sérieuse mais sans inquiétude. Il couvre encore son front d'une frange que son retour en France lui fait abandonner. La confrontation avec les peintures de Vic-sur-Seille et de Lyon autorise-t-il son rapprochement chronologique proposé par Jacques Thuillier avec celui qu'il avait acquis et qui présente aussi Claudine de Masso? Je ne le crois pas, et je pense les deux autoportraits français plus proches l'un de l'autre qu'il ne l'affirmait lorsqu'il soulignait la plus grande fermeté de son visage dans l'effigie de Vic, pour lui donner une assez nette antériorité. L'évolution physique n'a évidemment rien de linéaire mais les chevelures sont pareillement grisonnantes alors qu'elle a encore son éclat brun dans le cuivre de Madrid. Les rides se sont déjà creusées, la couperose installée : il fallait bien quelques années d'écart avec ce dernier, sans doute autour d'une dizaine d'années.

L'ordre entre les deux effigies françaises n'est pas facile à déterminer. J'ai longtemps hésité sur ce sujet, les permutant jusqu'à arriver à ma conviction actuelle; signe de leur proximité dans le temps même si le tableau de Lyon montre, en effet, un plus grand relâchement des chairs, un tempérament moins volontaire, une moue résignée. Il le doit peut-être en partie au fait que le peintre fixe, à Vic, le visage de sa mère. L'évolution est bien plus nette à Provins. Le gris a envahi la chevelure, les favoris; le regard se perd dans une sorte de méditation sur les honneurs matériels, le collier de l'ordre de Saint-Michel, qu'il tient et qu'il doit à l'art de représenter semblable scène. L'idée de placer un nouvel autoportrait dans le tableau semble s'imposer dès le dessin; celle de lui donner pareille inflexion est venue dans un second temps, puisque le personnage pressenti y était de trois-quarts dos. Entre-temps, l'âge et la maladie s'étaient peut-être signalés...

S.K., Melun, janvier 2017
Cuivre
7 x 5,3 cm.
Madrid, Patrimonio Nacional
1633
Toile. 65 x 55 cm.
Vic-sur-Seille (anc. coll. J. Th.).
Détail
(vers 1643?)
Toile. 85 x 68 cm.
Lyon, Musée des Beaux-Arts.
Détail
(vers 1645?)
1654
Dessin pour
Saint Louis faisant l'aumône
gravée en 1654
par Claudine Bouzonnet Stella

Dessin : Plume et encre brune, lavis gris. 31,7 x 23,3 cm. Rome, Biblioteca di Archeologia et di Storia dell'Arte (109.073, Roma XI.159.21, p. 25).

Gravure par Claudine Bouzonnet Stella (1636 - 1697). 30,1 x 23 cm.

Lettre : - au sol sousl'infirme au premier plan : J. Stella Pin.;
- dans la marge, de part et d'autres de l'écu blasonné : SANCTUS LUDOVICUS REX FRANCORUM; Illustri D.D. Carolo De L'Orme Regi a Consiliis ordn.s & Archiatro Aerarij Burdeg. Quaestori Aquis Mineralis/ Praefecto, obsequij Pignus sculp. D.D.C. Claudia Bouzounet (sic) Stella anno 1654

Exemplaire : Paris, BnF...

Bibliographie :
- Mariette éd. 1996 : Mandroux-França, Marie-Thérèse et Préaud, Maxime, Catalogues de la collection d'estampes de Jean V, roi du Portugal par Pierre-Jean-Mariette, Lisbonne-Paris, 1996 (t. II, p. 226); (cité en Mariette éd. 1996)
- Roger-Armand Weigert, Bibliothèque Nationale. Cabinet des Estampes. Inventaire du fonds français. XVIIè siècle., t. II,1951, p. 84, n°37
- Cat. expo. Lyon-Toulouse, 2006, p. 141-142
- Jacques Thuillier 2006, p. 120
La gravure de Claudine constitue le premier témoignage diffusé de la production de l'atelier des Stella, un an après l'ex-voto qu'elle peignit pour Fourvière. Elle figure parmi les arguments pour situer les débuts de la formation des Bouzonnet avant 1650. Le dédicataire, Charles de Lorme (1584-1678) a de quoi surprendre : en 1654, nous sommes au lendemain de la Fronde à laquelle il a pris part contre Mazarin et le jeune Louis XIV, et il s'est donc retiré à Bourbon-l'Archambault. Or l'image rend hommage à la charité du saint patron du roi. Il le doit peut-être à sa qualité de médecin du roi : l'ex-voto peint par la nièce en 1653 venait remercier de sa guérison, et nous savons par Félibien que l'entreprise du tableau pour les Cordeliers de Provins, au cours du second semestre de 1654, fit ressentir à Stella des signes de faiblesse qui devaient le conduire à la tombe. Cela soulignerait tout de même une licence de la part du peintre remarquable.

Le dessin de Rome, que je n'ai pas vu directement et dont je n'ai pas d'image vraiment satisfaisante, est difficile à juger : un œil averti discerne des petites variantes non négligeables, mais le trait semble manquer d'autorité, au contraire du lavis. S'agit-il d'une mise au net de Claudine? Ou de Stella, handicapé par un état «languissant»? Si certains détails semblent indignes de lui (la femme derrière la mendiante aux enfants, elle-même sorte de Charité inversée), on lui connaît des dessins d'apparence hésitants, notamment parmi les plus tardifs. L'aumône faite de la main gauche dans l'estampe finale trahit peut-être aussi un moindre contrôle passager de l'inventeur. Il m'a donc semblé nécessaire, au moins comme témoignage de l'actualisation du tableau fait pour le château royal de Saint-Germain, commentée par Gilles Chomer, de faire figurer cette feuille ici.

S.K., Melun, janvier 2017
Huile sur toile
135,5 x 105 cm.
Bazas, Cathédrale,
dépôt au musée apothicairerie.
Gravure par Claudine (sens normal).
Gravure par Claudine (ci-dessus inversée pour comparaison avec le dessin).
Table générale - Table Stella - Catalogue Jacques Stella : Ensemble - Dernières grandes commandes (1652-1654), mosaïque
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